dimanche 1 mai 2011

Comme la pluie nous manque parfois.

Nous sommes dehors et la pluie en un coup, s’acharne et nous arrose. Nous trempe jusqu’à vider toutes les rancœurs, toutes les tristesses et les non-dits de notre situation. C’est beau le son de la pluie, ça me calme. Il exclut toute la laideur de ce qu’il y a autour. Des tonnes de litres d’eau qui tombent, et nous sommes là. Je te souris, et celui que tu me donnes en retour fait faire un bond à mon cœur, je n’y peux rien, je ferais n’importe quoi pour un sourire de toi. Nous rions et je me mets à courir. Nous abriter de la pluie, faire semblant que nous n’avons pas envie de nous faire mouillés. Pourtant, tout ce dont j’ai envie, c’est d’être trempée dans tes bras humides, dans ton grand lit chaud. Te laisser me réchauffer. Tu cours sacrément vite, j’ai un peu du mal à suivre le rythme. Mais ta main attrape mon fin poignet et je te suis. Mon cœur bat à mille à l’heure. Je ne sais pas si c’est à cause de la montée ou du premier éclair qui a éclaté. Peut-être est-ce tes regards en coin que tu me lances pour voir si je vais bien. Devant la porte, je ne peux m’empêcher de poser un léger baiser sur tes lèvres, et tu me prends dans tes bras. Je crève d’envie de faire l’amour avec toi. La pluie faiblit, aussi brusquement que la bruine est devenue drache, qu’il ya quelques semaines mon intérêt est devenu désir, l’averse se calme, et nous laisse une odeur d’herbe mouillée. Je dois avoir du noir partout. Nous entrons enfin. Tout est silencieux et calme, et j’entends presque mon cœur résonner dans l’immensité de la pièce. J’ai envie d’un thé, évidemment. Tu mets de l’eau à chauffer pendant que je grelotte, assise. Derrière moi, tu t’approches, et tu poses ta tête dans le creux de mon épaule. Tu me déshabilles, lentement. Je ne sais pas si me retrouver en débardeur me donne plus ou moins froid. L’eau bouille, les tasses sont prêtes. Tu me fais du vrai thé, pas avec un sachet. Ca me fait plaisir, tu le sais. Nous ne sommes plus mouillés, sauf quelques longues mèches de cheveux qui restent collées le long de ma nuque. Tu les relèves, tu m’embrasses. Nous montons. La chambre est moite, ton lit est faussement fait. J’aime cet effort que tu fais semblant de faire. Contre la vitre, des gouttelettes continuent de ruisseler. La nuit est très noire, une voiture passe à toute vitesse dehors. Ses phares éclairent un instant la rue endormie. Mes mains dans les tiennes se réchauffent petit à petit. Face à toi, dans ces draps, je me sens à ma place. Tes lèvres cherchent les miennes et nos mains se dispersent.


Jeudi, le 28 avril 2011, 23h16

1 commentaire:

  1. Woaw, c'est beau mon Loup! Tu écris toujours aussi bien. Tu me fais gonfler le coeur de tout ces sentiments que tu évoques si bien. Je t'aime encore un peu plus après chaque phrase! Continue <3

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