jeudi 21 avril 2011

Quai des usines.

Quelques milliers de personnes
Passent, passent encore
Sans nous voir.
Que veux-tu ?
Notre amour nous laisse invisible.

Qui veut de nous ?
Qui voudrait encore
De ce que nous sommes devenus ensemble ?

Ce n’est pas que les gens se mettent contre nous
C’est que le monde s’en fout.
Nous sommes une espèce bouffée par l’indifférence.

Nos lèvres qui se cherchent. Nos mains qui se lient
Découvrir ton corps
Tes dents arrachent mon cœur
Et je reste là, exsangue.

Je cherche, je guette
Le moindre signe
Ne détruits pas le peu qu’il nous reste
Pourrait-on seulement y survivre ?

Je n’en peux plus
Je ne veux plus te voir à mes côtés
Je ne rêve plus de mort
Je rêve d’une autre vie

Embrasse-moi encore
Que je puisse trouver la force
De sourire sans toi

Peut-être n’aimons-nous jamais
Mais ressentons-nous le besoin
De posséder l’autre ?
S’appartenir pour mieux se détruire.

Ici, où nous ne nous habillons que de nos illusions.

Alors, peut-être mourrons-nous
Chaque instant qui file entre nos doigts
Alors, peut-être crevons-nous ?
Je tombe chaque fois que ton regard se pose sur moi.

Aujourd’hui, personne n’est là pour me rattraper
Je crois que j’y prends goût.

De février à mars 2011.

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