Peut-être plus rien n’a d’importance. Ou alors je deviens folle. Je m’enferme de mon monde rempli d’un trop-plein de réalités, de musique, déprimante, ou pas. De peu de lectures. De plus jamais d’écriture. Peut-être n’y a-t-il plus rien à dire ? Ou alors la question Ecrire ou vivre avait-elle un sens ?
Nous sommes de bien meilleurs comédiens que nous le pensons. J’ai déjà essayé, me croyant la pire menteuse, trop facilement déchiffrable, rougissant à tout va et ne sachant dire oui quand c’est non. Pourtant, les gens sont naïfs. Tu leur fais ton plus grand sourire qui t’arrache un gémissement de douleur et ils y croient. C’est facile au fond. Ne pas s’y perdre est la seule clef du succès. Savoir qu’on joue un jeu, se prendre une petite journée pour une actrice, et se foutre de la gueule du monde. Where is my mind ? Que se passe-t-il ? Je suis tiraillée entre deux choix… solutions ? Oui, des solutions. Je deviens un peu amorphe. Tout va trop bien. J’ai besoin de faire un peu des montagnes russes, de sentir mon cœur battre autrement qu’en fumant. Arrêter de laisser traîner la situation. Et écouter cette chanson pendant l’éternité qui arrive. Hors de l’eau, tu as la tête hors de l’eau. Oh stop.
Je me sens vivante. J’aimerais mettre la musique au point où elle me casserait les oreilles, l’entendre tellement que je reconnaitrais chaque note et que j’en deviendrais allergique. Je vois ce qu’il ne faut pas voir et mon cœur s’amuse à cogner dans ma poitrine. Je regarde le ciel et tout va bien. Ca revient juste tout le temps. Ces certitudes sur l’avenir, cette aveuglante confiance qui m’empêche de souffrir. Puisque je me dis qu’un jour… Mon cœur rebondit trop fort et part dans tous les sens dans ma poitrine, je regarde l’interdit et l’interdit me donne envie. J’imagine des scènes invraisemblables, auxquelles nous pensons tous. Que nous espérons tous.
On espère tous qu’un jour, il arrivera quelque chose d’incroyable : ce dont on a toujours rêvé, un évènement qui n’arrivera qu’à nous et rendra notre vie hors du commun. Qu’on prendra la bonne décision, au bon moment. Nous y croyons tous, que nous sommes en dehors de la foule. D’ailleurs, chacun de nous pense être le centre du monde.
Et nous avons totalement raison. Si on considère que le centre est la chose la plus importante et se trouvant au milieu, il est vrai que je suis le centre du monde. Le monde n’existe pas, il n’existe que mon monde, car je ne le vois qu’à travers mes yeux. Il est également vrai que je suis au milieu de tout, pour moi évidemment, puisque je vois tout à partir de l’endroit où je suis. Et que pour moi, je suis la personne la plus importante de l’univers, car sans moi je n’aurais plus conscience du monde qui m’entoure, donc le monde n’existerait plus.
A cet instant, je ne vis plus que pour cette voix, ce rythme et ce que ca engendre en moi. Je voudrais qu’elle ne s’arrête jamais. C’est dingue la musique. Les mots, les sons. Comment se fait-il que cela puisse changer quelque chose en nous ? Tout même, parfois. Ou nous faire rendre compte de choses absolument capitales ?
Il est temps d’avancer, de construire. Ne pas gâcher les choses par simple peur. Nous aurons toujours peur, l’inconnu nous faire peur et souffrir aussi. Pourtant à chaque réveil, nous sommes poussés dans le trou sans fond de l’inconnu et ainsi, nous prenons des risques. Exister est en soi, un risque. Le risque de mourir, le pire. Le risque de décevoir, de ne pas réaliser ce qui nous tient à cœur. De ne pas affronter la réalité.
Ca va toujours. Il y a trop de choses à faire et tu fais sûrement la moitié d’entre elles car tu n’as pas le temps. Tu n’en as jamais pourtant en regardant tu ne fais pas grand-chose de tes journées. Tes journées sont définies en habitudes pré-déterminées. La plus flagrante est bien sûr, l’école. Rythme imposé qui règle nos journées. Le reste n’est pas réellement sensé compter. Nous sommes – parait-il - trop jeunes pour vivre de véritables choses, des trucs forts, foudroyants d’émotions et de réactions. Ta vie est comme réglée en partie de temps que tu t’autorises où que des personnes sensées te surveiller et t’apprendre t’autorisent sans le moindre accord favorable que tu voudras avoir la possibilité de donner. Tu peux juste aller te faire foutre et obéir.
Ne soyons pas si pessimistes. Au fond, nous avons un minimum de liberté. Liberté mensongère, d’accord. Mais liberté quand même.
Un Jeudi 26. 17h02

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