dimanche 5 décembre 2010

L'esprit s'envole.

La brume me prend au visage, ainsi que la nausée. Pourquoi le monde est-il flou autour de mes bras faibles ? L’injustice du monde me fouette le visage, le vent résonne dans mes oreilles, j’ai l’impression de quitter le monde réel. Le monde. Les lumières vacillent ou peut-être est-ce simplement mes jambes qui perdent cette force factice que je croyais posséder ? Un frisson me parcoure de bas en haut. De bas en haut je tombe. Je tombe et je ne voulais qu’hurler. Les coups reçus retraçaient leurs chemins qui je croyais, s’étaient effacées de mes jolis traits. J’avais juste voulu hurler, hurler le monde, hurler la médiocrité, hurler la méchanceté, hurler l’acharnement, je voulais juste tomber par terre sans jamais pouvoir me relever. Je voulais pleurer le monde qui s’en fout, qui se fout de tout. Je voulais hurler nos bêtises. Je voulais arracher cette putain, cette saloperie de vérité qui  s’affichait devant moi sans que j’eusse le choix de la refuser. Je voulais simplement pouvoir sourire. Au lieu de ça, on m’a coupé aux poignets, un objet dur, horriblement dur est venu effleuré ma peau fragile. J’ai vu la pitié dans leurs regards. J’y ai également vu l’envie de destruction. Dans leurs regards, je me suis vu et j’ai su que c’était moi le cobaye. Que c’était moi l’objet de défoulement. Que bientôt ils retrouveraient leur calme car je ne serais plus là. J’étais leur unique but. Ces derniers mois n’avait été là que pour cet instant où le sang jaillirait de ma bouche, où je regarderais le ciel sombre et où je me dirais que voilà, c’est fini. Alors doucement, j’ai relâché chacun de mes muscles, j’ai repensé aux moments où le bonheur et l’euphorie m’avait fait tremblé et pleuré, j’ai repensé à ces regards qui m’avaient dit de continuer, qu’un jour je saurais tout, j’ai repensé aux nombreuses fois où je ne pouvais plus continuer, où ma seule force était pour respirer. J’ai repensé à mon cœur qui bat, qui avait battu si fort parfois. J’ai pensé à ce que j’ai toujours cru être le bonheur. Et je me suis laissée partir. J’ai fermé les yeux et je me suis dit voilà, c’est fini. Je me suis réveillée en hurlant, en hurlant d’horreur devant tant de trahisons. Je me suis levée, avec difficulté. Je les ai tous vus, ceux qui m’avaient tué dans la vraie vie. J’ai vu leurs sourires et j’ai su, maintenant je savais pourquoi. Je savais ce qu’ils préparaient. Je me suis approché et j’ai compris que rien n’avait changé. Que tout était pareil. Que sans moi, tout continuait. On se croit toujours important, il faut savoir se retirer quand on ne sert à rien. Les gens font semblant. Moi je déteste faire ce dont je n’ai pas envie, je déteste me forcer et faire quelque chose quand ça ne sert à rien, quand je n’y vois aucune utilité.

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