jeudi 28 janvier 2010

If you can.


Folie et contre- façon, je m’enfonce dans une souffrance que je m’inflige à moi-même. Je m’avance vers la lame qui me déchire les bras. Est-ce ce genre de chose où l’on crie CESSE en mourant d’envie qu’il continue ? Folie, perversion et moquerie. Je déteste ce que je désire. Quelle banalité ! Jalousie. J’en crève, je m’enfonce et je m’arrache le cœur à la petite cuillère. Un gourdin à piques qui me traverse la cuisse me rappelle ce que je suis en train de faire. Est-ce moi qui hurle en cet instant ? Ou mon imagination qui me fait également oublier cette étrange sensation de douleur ? Je me sens coincée, piégée. Je ne sais plus parler. D’ailleurs je m’approche de la mort, peu à peu je perds conscience et j’ai du mal à reprendre mon souffle. Pourtant, c’est si agréable, c’est peut-être la raison. Peut-être que mourir est agréable. Je me sens perdre pied, je me rapproche de la mort, je remercie l’univers tout entier de me faire connaitre cette étrange douleur que pourtant, je déguste. Je m’inflige la sentence qui n’a jamais été prononcée. Vulgarité et agressivité. Je plonge, je rampe dans le trou que j’ai construit de mes propres mains. Quelle étrange chose de s’étrangler soi-même. Ma peau n’a plus de couleur, ni rien d’ailleurs, je suis devenue aveugle. Je me touche, je touche les autres et je redécouvre un autre monde. A présent, plus rien n’a jamais vraiment existé. Tout a changé, les choses peuvent avoir le visage que je veux qu’elles aient. J’en deviendrais même optimiste. La douleur n’est pas repartie, elle me brûle le front, j’ai des bouffées de chaleur, j’ai la tête qui tourne. Je ne puis me concentrer sur aucune des choses qui m’occupent et rester couchée me rend malade. Je tourne, je tourne et le monde m’accompagne. Je vois tout de travers et tout me semble parfait. Le monde est beau et tout va bien. Je souris bêtement, je ris bêtement. J’aime tout le monde. Je danse bizarrement, n’importe comment, je laisse l’entièreté des sons m’envahir et mon cœur se met à battre à leurs rythmes, dangereusement trop vite. La nausée me vient à présent. Je me penche et je ne sens plus rien. Questions existentielles qui me traversent et font jaillir le liquide de ma gorge. Tout est clair mais la nature en a décidé autrement. Je ne contrôle plu mon corps et je fais n’importe quoi. Je m’enfonce dans le sol et je ne m’en rends même pas compte. Pourtant, je me sens belle. Pourtant, ca avait bien commencé. Je me sens quitter le monde des vivants et je m’éveille sur un lit blanc. La douleur m’envahit et ma gorge est sèche. Il doit se sacrifier, bien qu’il sait que nous le serons tous, au final. Ils nous effraient tellement que nous serions prêts à faire n’importe quoi pour respirer de l’air frais. Boire un peu d’eau. Je ne sens plus mes doigts et mon nez me donne l’impression que petit à petit il se sépare de mon corps. Fragile et plein d’énergie à dépenser. Je tremble, je me laisse claquer des dents. Mes pieds n’existent plus. Rien n’existe encore. Y a-t-il quelque chose de réel dans ce que je ressens en cet instant précis ? Juste et uniquement mon cœur qui bat. Il bat et une chaleur intense et violente naît peu à peu et se propage partout. Je me tends, me donne ? Il bat et je souris, je souris car c’est ça. C’est ça que j’ai toujours cherché et rien d’autre n’a d’importance. Cette main qui se balade et cette respiration haletante. Le chocolat fond dans ma bouche, me donne des frissons. Je le laisse couler, fondre, envahir tout mon être. Rien n’est vrai que ce en quoi tu crois. Oui ? Bah, rien n’égale la sensation de voler.
Jeudi, le 28 janvier 2010. 22h.

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