Il existe deux poids pesant sur nos vies: celui des règles et celui de nos sentiments. L'un devient fou, l'autre se lasse.
jeudi 8 octobre 2009
Juste de quoi rêver encore.
Feuille blanche. Et nausée. Ce soir, mes pensées ne sont plus claires. Mes certitudes non plus. Je ne sais plus quoi penser.
Les chansons qui passent m’exaspèrent et j’opte pour du nostalgique, tragique, révoltant, désespérant. C’est un peu ça, non ? Au fond, rien ne change. Mais tout a changé, tout a tellement changé ! Eh bien sûr, j’avais rampé jusqu’à toi. S’impliquer, c’est se mettre en danger. Et le jour où tu es dedans, où sans quelqu’un, tu n’es plus toi-même, tu es clairement tombé bas. Bas ou haut, je ne sais pas. Plus. Tu es juste vulnérable, comme sans armure, nu autour de couteaux prêts à te trancher le corps et le coeur. Tant pis, ce n’était pas tout à fait un choix, et alors ? On ne revient pas dans le passé, c’est ainsi. La place est au silence. Au savoir. Il est temps d’avancer. Le bonheur annihile la conscience. Je vous jure, le bonheur ça rend con, banal et irréfléchi. La douleur nous rend donc nous- même, sachant ce que nous voulons, pourquoi. Comment, je passe, je déclare forfait. La douleur nous rend particulier. Je suis un peu perturbée, ce soir bien sûr. Demain, quelque chose, le temps, la monotonie ou les gens me feront rentrer dans l’ordre et tout ira bien. Retour à la ligne.
Bien sûr, il y eu des orages. Mais de quoi nous nous souviendrons donc ? Du beau, du clair, du doux. Au fond, on se souviendra toujours du meilleur. C’est casiment... inconscient. Notre cerveau s’en occupe si vite et si bien. On tombe amoureux, on souffre à s’arracher les bras et puis, on oublie. On retient l’après-midi au soleil, où on aurait pu voler. Et hop, la fois suivante on se recasse la gueule. On ment. Ou pas. Tant pis. Le temps efface les choses, comme la pluie, au fur et à mesure il use et fait couler jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. On sait qu’il y avait une jolie aquarelle sur cette feuille mais on ne voit plus que la feuille froissée et blanche, encore humide. Eh oui, on est un peu con. C’était loin tout ça, le temps où l’on s’était juré... ou juste dit qu’on avancerait et qu’on oublierait le passé. C’est donc ça le mot d’ordre: avancer . Le passé ne s’oublie pas.
J’aimerais que notre coeur soit transcrit sur notre corps. Voir les plaies, les cicatrices, les brûlures, les mauvais sorts. Et le reste, le joli, les chirurgies... qui réparent tout. Ou presque. Par goût du désespoir. J’essaye de me rappeler comment c’est d’être malheureux. Et à l’esprit, me vient une question ? Qu’est-ce pire ? Le désespoir et l’euphorie ou l’épanouissement et l’indolence. Car il pleuvait. Ah ça oui. La drache, on connaît. Ça me manque de ne pas être trempée. De me sentir lourde.
On ne sait, et ne saura jamais tout. Sur quelqu’un ou quelque chose. Sur nous ou sur les autres.
Quand je suis seule et que je peux rêver, je rêve que je suis dans tes bras, malgré toutes les entailles que ça pourra me faire. Je fonce tête baissée, à m’anesthésier l’esprit, à m’en couper les veines et à en vomir de bonheur. Ou de désespoir, on verra plus tard. Je fonce tête baissée. A m’en perdre moi-même. Je m’en fous. Le bonheur ça change quelqu’un. Je me perds. Je suis coincée dans un nouveau chemin et j’avance à grand pas. Jusqu’en enfer, elle le suivrait. Il y a toujours un carrefour ou une fin à tout. En tout cas, cette fois-ci. Mais je ne suis pas pressée, loin de là. Je ne me soucie pas de l’après.
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