
Je ne sais pas par quoi commencer. L’envie me vient de cesser de tenir ce stylo entre mes mains mais le souvenir contrastant de la douleur éprouvée il y a à peine quelques secondes me convaint de continuer. Que se passe-t-il donc ? Pourquoi ces bouffées de chaleur, ces mains moites et ces larmes douloureuss qui ne se noient pas dans une existence qui ne sera jamais ? L’envie d’hurler. De marteler de mes poings ce siège en face de moi... Une rage, une folle rage totalement incompréhensible qui me donne cet appétit et cette envie de vivre. Parce que oui, cette douleur est insupportable mais elle me vient de mon profond bonheur de vivre. Et de la grande beauté du monde qui m’arrache des sanglots, de terribles sanglots qui n’ont en apparences aucun sens. De si grandes réactions pour de si petites causes ! Dans la tête de si grand nombre de gens, c’est totalement incompréhensible. Et peut-être que ca l’est. J’ai si chaud C’est désagréable. Ma pensée court et m’échappe pour aller vers le goût chocolaté qui a fait partie de moi il y a déjà plusieurs minutes. Ce goût me faisant saliver et d’une intensité malheureusement négligée, comparable au désir. Le désir, qui naît de rien et de tout. Logique et incompréhensible. Je me perds dans mes pensées et mes écrits. De quoi ai-je envie d’écrire ? De la si grande beauté d’un livre si bien connu ? De cette beauté qui réveille en moi des émotions et des souvenirs déjà éprouvés mais qui me viennent avec une nouveauté exquise. Une envie de musique. Jazz. Zut, Maman se réveille ! Que disais-je ? Mes pensées viennent et s’envolent si vite. Des envies qui seront exaucées de poésie, de grandes littératures, de discussions endiablées et passionnées me viennent. Vivre ou Ecrire... Ecrire ou Vivre. Y a-t-il un choix à faire ? Ne vis-je donc pas ? Mais de quelle prétention puis-je affirmer que j’écris, dans le sens noble du terme, évidemment. Je comprends à cet instant comme je suis citadine et triste. Et qu’il me faudra une part de moralité ( ?) et de joie pour faire exploser mon bonheur à un niveau supérieur que mes pensées. Dieu que la noblesse des pensées n’est nullement à négliger. Je tourne en rond. Mêler l’essentiel au futil. Faire le bon mélange de l’infinité des choses qui nous entourent. Profitez non de chaque instant mais de chaque particule de beauté. Beauté devenue presque transparante par la bêtise humaine. Beauté présente dans tant de choses que nous ne voyons plus. Je rêve de profiter et je décide de profiter car le plaisir ressenti n’est comparable en rien à ce dont on profite en général. Je décide d’aller me promener en forêt, de crier et chanter, seule.
Pâques, quelque part au dessus de l'océan et des nuages.
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