
Je suis dans cette rue dans laquelle je passe sans cesse et que j’aime. La musique envahit ma tête, le courant d’air musical dansant dans mon crâne, à la place de mon cerveau. Je n’ai plus de cerveau, je n’ai que la musique qui me secoue. Ces notes qui transpercent mon coeur et mon corps. Coulent dans mon sang, me font tourbillonner. Je voudrais danser et crier. Crier à quel point je me sens bien, que la vie est belle. Le vent caresse mon visage et je marche. Je regarde ces maisons qui s’accordent si bien avec mon humeur. Des tas de détails fusent dans ma tête sans que ma mémoire les retienne. Le ciel est bleu, les nuages y courent. Un homme fume sur une terrasse à l’étage, au coin de la rue. La rue est large et les rues qui la croisent me mettent de bonne humeur. J’aime leurs noms, ils me bercent. Je cours dans ma tête, mais mon corps préfère marcher pour mieux profiter. De ce doux instant plein de beauté. De simplicité qui font que finalement, plus rien ne compte. L’élastique de cuisine par terre, les poteaux, le carrefour, les pavés. J’arrive en haut et je fais comme chaque fois, la même chose. Je contourne le premier parterre constitué d’un arbre et marche sur le rebord de l’autre. Je passe entre les deux. La chanson me rend libre, volante. Je ne sais pas si mes traits trahissent mon humeur. J’aime bien l’idée de cacher mon jeu, d’être folle de rage ou de bonheur sans que personne ne puisse me cerner. L’intensité du moment m’assomme. J’éclate de rire, intérieurement. Je marche sur le rythme de la musique, je regarde les arbres, à droite s’il y a une voiture qui arrive. Je traverse. Je pense au futur très proche, cet instant d’ailleurs, il est 18h08. Je savais qu’il allait arriver. Et à présent, j’écoute une chanson. Agréable. Le soleil crée de l’ombre dehors. Un grand arbre trône là. Je vois le haut d’une église. Le ciel, le passage des avions. Et tout a sa place. Cet instant est parfait. Vendredi, le 11 septembre 2009. 18h09.
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