Une bouteille, posée non loin d’elle. Un regard dans le vide et une longue inspiration. Reprendre ses esprits. Chercher à tâtons un verre, enlever doucement le capuchon d’une bouteille.
Un regard vers tout ce qui nous entoure, et un sanglot. Refoulé, caché, à tout prix. Verser plus que prévu. Et sourire, sourire d’horreur, sourire de bonheur, sourire d’ivresse.
N’être personne, dans ce tas de gens ivres.
Boire, avoir la nausée, fermer les yeux, boire plus vite.
Réfléchir, avec le peu de moyen qu’on a, et se faire croire qu’on a ce que l’on veut. Mensonge. Verre vide. Une main, un visage, une autre bouteille, le verre est rempli.
Lui sourire.
Vouloir dire quelque chose, déclarer forfait. Trop difficile, pas assez de force. Mâchoires endormies.
Verre vide. Debout, rassasié d’un peu de vie et de joie. Hurler, hurler pour rien et pour tout dire. Un éclat de rire qui ne s’entend pas, dans tout ce vacarme.
Les larmes sont passées, l’alcool est monté. Finis les cauchemars, et les heures vides. L’ivresse est le bonheur factice qu’on nous impose et que nous vivons avec ardeur, avides.
Oublier un instant, ou une nuit les règles et les peurs. Se retrouver par terre. Tant pis, ne penser à rien, sauf au plaisir de se sentir voler.
Profiter des autres, de la musique, de ce qu’on ingurgite. Ne pas penser à demain. A la nausée, à la migraine. Aux conséquences, et aux larmes dans le noir. Seule, et secrète.
Ne pas y penser pour ne pas gâcher l’instant avant la chute. Cycle sans fin
Mercredi, le 9 mars 2010, 18h09

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