samedi 19 septembre 2009

"Espèce de petits batards, n'aie pas peur et Crève."


Le mal, la souffrance, c'est ce poison qui fait place à l'indifférence ou au Bonheur, qui vient s'incruster dans chacune de vos cellules, vous donnant les larmes aux yeux en un frisson. Un frisson d'horreur, vous voyez enfin la réalité. C'est n'importe où, aux mauvais endroits, toujours. Pourquoi limiter la casse ? Ça part du coeur, ce coeur dont vous ignoriez la force car jusqu'à présent, toujours vous vous êtes relevés. Ça part du coeur et comme un mauvais venin, il coule dans votre sang et fait bientôt entièrement partie de votre corps. Vos décisions, vos sentiments. Tout a une importance. Pourtant devant la réalité, cette réalité que vous avez tant refusée, cette réalité que vous n'acceptiez pas, contre laquelle vous vous battiez sans cesse, vous vous sentez à présent démunie, apeurée. C'est dur, vous l'avouez. Au bord de l'égarement, vous tentez en vain de trouver des solutions. Pourtant, le choix s'affiche devant vos yeux comme une évidence. Vous réfléchissez en connaissant les réponses. Vous gagnez du temps, vous craignez de vous tromper. Vous vous êtes déjà tant trompée... Vous respirez, vous souffrez, vous mangez moins, vous n'êtes pas attentive. Vous en parlez, vous pleurez. Alors, lentement, par pudeur et par envie de remonter la pente, vous ne dites rien, fermez sans le savoir votre coeur et faites comme si de rien était. Vous voyez quand même certaines choses : d'abord, vous ne percevez que trop tard l'ampleur des choses. Ensuite, dû à ça, vous ne vous rendez pas compte des conséquences et faites preuve d'une totale indifférence. Comme si rien avait d'importance. Alors qu'au contraire pour vous, tout a de l'importance. Chaque petit détail, votre mémoire est remplie de choses dont peu se souvienne. Vous vous souvenez des odeurs, des mots, de la forme, du décor. Peut-être que cela accroît votre douleur. Votre douleur devant ce mélange d'interrogations sans réponses et de réponses sans interrogations. Fatalité, évidence. Ça suffit, vous en avez plus qu'assez. De nouvelles choses, inutiles contre lesquelles il vous est dur de lutter car cela s'attaque à vos sentiments ou à vos besoins, s'installent dans votre vie. Quelques buts, dérisoires et inaccessibles. Mais malgré ces choses, la douleur ne part pas, souvenez-vous qu'elle fait à présent partie entière de votre être. Jusqu'à un évènement qui fera changer les choses de direction. Vous attendez impatiemment ce revirement, consciente que ça ne se fera pas sans mal. Vous vous y habitueriez presque. A prêt tout, qu'est-ce que souffrir ? N'est-ce que psychologique, une invention de l'Homme ? Peut-être peut-on décider de ne pas souffrir ? Et encore, réfléchis, que te dit donc ta conscience ? Quelle est la bonne décision ? Ne perds pas de temps, ne fais pas les choses à la légère, de toute manière tu souffres, alors essaye au moins de faire les choses dignement et bien, surtout. Tu n'es pas tout à fait à terre. Il est encore temps de se relever, d'affronter la réalité, de se battre, bien que la quête ait changé. Le courage ne manque pas et de toute façon, s'il manquait, tu n'as pas vraiment le choix !

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